A mal élevée, mal élevée et demie...

Samedi, à l'aube, le téléphone sonne. Je me précipite, pour éviter qu'il ne réveille tout le monde.
- Je voulais savoir, vous avez repris le travail?

Mamie ne prend pas la peine de se présenter ou de dire bonjour ou de respecter ce qu'elle nous demande de faire : ne pas l'appeler les jours de semaine avant 9 h 30 / 10 heures parce qu'avant "elle dort"...

Mercredi, je commence à 4 h 15 du matin, je sens que je vais me régaler...

Evident!

- Tu vois, maman, moi, je ne veux pas conduire. Je ne veux même pas apprendre à conduire!
- Mais pourquoi?
- Parce que, d'emblée, je serai désavantagé!
- Mais pourquoi?
- Parce que moi, je n'ai jamais fait d'auto-tamponneuse!

Pourquoi demander, alors?

Pour la énième fois, mamie dit d'un ton acide :
- Mais je n'ai toujours pas compris votre métier.
Comme si je voulais le lui cacher. Je le lui ai bien expliqué trois ou quatre fois.
Je souris posément :
- Je vais vous expliquer.
Mamie lève les mains :
- Oh non, ça ne m'intéresse pas!

Causes et conséquences

Sacha passe le code. Et le moins qu'on puisse dire est qu'il ne déborde pas de confiance en lui :
- De toute façon, je ne peux pas l'avoir. Je n'aime pas l'idée de conduire. Et donc, je ne suis pas motivé. Et donc, je ne suis pas appliqué. Et si je ne suis pas appliqué, je ne peux pas bien apprendre; Et si je n'apprends pas bien, je ne peux pas bien retenir, même si j'y passe du temps. Et si je ne retiens pas, je ne peux pas avoir une bonne note et si je n'ai pas une bonne note, je ne peux pas obtenir le code.

Il l'a eu.
Il a été content 5 minutes, parce qu'il a été capable de relever un défi. Puis :
- Ah, et maintenant, il faut que j'apprenne à démarrer, à tenir un volant et à conduire!
Et toute la peine du monde pesait sur ses épaules... Pour un peu, je me serais sentie tortionnaire.